Vermifuger son chien : comment savoir s’il a besoin ?

12 juillet 2025

Un chien peut héberger des parasites internes sans présenter de signes visibles pendant des semaines. Certaines infestations surviennent même chez des animaux vivant en appartement et n’ayant jamais eu de contact direct avec d’autres animaux. Les chiots naissent parfois porteurs de vers transmis par leur mère, indépendamment de leur environnement.

La fréquence idéale de vermifugation varie selon l’âge, le mode de vie et l’état de santé de l’animal. Les recommandations générales s’appliquent rarement à toutes les situations. Les risques liés à une infestation négligée dépassent souvent les symptômes attendus, allant jusqu’à impacter la santé humaine.

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Les risques liés aux vers chez le chien : pourquoi il faut rester vigilant

Les parasites internes choisissent leur hôte sans distinction : aucun chien n’y échappe totalement, peu importe la race ou le quotidien. Que l’on parle de vers ronds comme les ascaris, ankylostomes ou trichures, ou de vers plats tels les ténias et échinocoques, la menace s’invite dans le système digestif, parfois jusqu’aux poumons et au cœur. Le simple fait de naître expose un chiot à ces intrus, la mère peut transmettre des œufs lors de la gestation ou de l’allaitement. Les rongeurs, les excréments, les puces, l’herbe souillée : tous sont des relais de contamination, même pour un animal qui ne sort que pour sa promenade hygiénique.

Voici un aperçu des principales formes d’infestation, selon le type de parasite :

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  • Les vers ronds s’installent fréquemment avant le sevrage, rendant les chiots particulièrement vulnérables.
  • Les vers plats frappent surtout l’adulte, souvent par le biais des puces ou après l’ingestion de proies telles que les rongeurs.
  • Les protozoaires s’ajoutent parfois à la liste, provoquant des troubles digestifs non moins gênants.

Le risque ne s’arrête pas à la santé du chien. Certaines infestations se révèlent dangereuses pour l’homme : c’est là tout l’enjeu des zoonoses. Les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou immunodéprimées figurent en première ligne. La toxocarose ou l’échinococcose, pour ne citer qu’elles, peuvent provoquer de graves maladies chez l’humain, parfois simplement après un contact avec des surfaces contaminées ou le pelage du chien. Le danger avance masqué, mais il est bien réel.

La vermifugation protège donc bien plus que le chien lui-même : elle sécurise l’ensemble du foyer. Les chiens guides d’assistance, soumis à des contrôles rigoureux, illustrent combien une prévention régulière limite la transmission croisée. Ici, la santé publique s’invite dans chaque foyer où vit un animal.

Symptômes à surveiller : comment reconnaître un chien qui a besoin d’être vermifugé ?

Détecter une infestation réclame un œil attentif. Les signes ne sautent pas toujours aux yeux, mais le corps du chien finit tôt ou tard par révéler l’intrus. Les troubles digestifs apparaissent souvent les premiers : diarrhée, vomissements, selles molles, parfois un ventre qui se met à gonfler, surtout chez le chiot. L’amaigrissement, alors que la gamelle se vide normalement, doit également alerter.

D’autres indices, plus discrets, méritent l’attention. Quand le poil perd de son éclat, devient cassant ou clairsemé, c’est parfois le reflet d’un déséquilibre interne. Fatigue persistante, appétit bouleversé, que ce soit une perte ou un regain sans prise de poids,, rien n’est anodin. Sur le plan comportemental, la démangeaison de l’anus donne lieu à ce fameux « signe du traîneau » : le chien traîne son arrière-train sur le sol pour calmer les irritations causées par les vers.

Les principaux symptômes à connaître :

  • Diarrhée, vomissements, selles anormales
  • Ventre gonflé ou amaigrissement inexpliqué
  • Pelage terne, démangeaisons, poil abîmé
  • Léthargie, perte d’énergie, changements d’appétit
  • Signe du traîneau (frottement de l’arrière-train)

Il arrive aussi de retrouver des vers dans les selles ou autour de l’anus, surtout chez les plus jeunes. Mais beaucoup de parasites passent inaperçus : rester vigilant, surtout dans un foyer avec enfants, s’impose. Un doute ? Ne tardez jamais à vermifuger le chien pour éviter de graves complications, parfois silencieuses.

À quelle fréquence vermifuger son chien selon son âge et son mode de vie ?

Impossible de caler tous les chiens sur le même rythme. L’âge, le mode de vie, l’environnement familial : autant de paramètres qui dictent le tempo. Chez le chiot, les risques sont majeurs dès les premiers jours. On commence la vermifugation dès la deuxième semaine, puis on renouvelle tous les 15 jours jusqu’à ses deux mois. Entre deux et six mois, un passage mensuel s’impose, c’est la période où l’organisme est le plus vulnérable.

La donne change à l’âge adulte. Un chien qui ne fréquente ni parcs, ni congénères, et dont les sorties sont limitées, peut recevoir un vermifuge deux fois par an. Mais ce cas reste l’exception. La plupart des animaux, ceux qui croisent d’autres chiens, courent dans les champs, fréquentent des espaces publics ou vivent avec enfants et personnes fragiles, doivent être traités tous les trois mois. Dans ces contextes, le risque de transmission à l’homme grimpe, et l’intervalle entre deux traitements se réduit.

Les chiennes gestantes demandent une attention particulière. Il convient de les traiter avant la saillie, peu avant la mise-bas, puis au moment de la naissance. Les mères allaitantes reçoivent le même protocole que leurs petits, pour éviter les transmissions précoces.

Voici un récapitulatif des fréquences adaptées à chaque situation :

  • Chiot : un traitement tous les 15 jours jusqu’à 2 mois, puis une fois par mois jusqu’à 6 mois
  • Chien adulte : tous les 3 à 6 mois selon l’exposition
  • Chienne gestante : avant la saillie, avant la naissance, puis après la mise-bas
  • Environnement à risque : privilégier un traitement trimestriel

Chaque protocole peut s’ajuster, en concertation avec le vétérinaire, selon l’état de santé du chien ou des variations dans son environnement. L’adaptabilité reste la meilleure alliée pour garder un animal sain et une famille préservée.

chien vermifuge

Vermifuges disponibles et conseils vétérinaires pour un traitement adapté

Le choix ne manque pas sur les étagères vétérinaires. Comprimés, pipettes, pâtes à avaler, solutions liquides : le marché propose aujourd’hui des solutions adaptées à toutes les tailles, tous les âges et toutes les appétences. Les molécules les plus répandues, comme la milbémycine oxime, les benzimidazolés ou le praziquantel, agissent efficacement contre de larges familles de vers, tant ronds que plats. La plupart éliminent les parasites en moins de 48 heures, mais ils n’assurent aucune protection prolongée : il faudra donc renouveler le traitement à intervalles réguliers.

Bien choisir le vermifuge implique de regarder au-delà du format ou du poids du chien. Certaines races, comme les colleys, bergers australiens, border collies ou bobtails, sont porteuses d’une mutation génétique (gène MDR1) qui les rend sensibles à certaines molécules. Ce détail ne peut être ignoré : un simple test génétique, proposé par le vétérinaire, écarte tout risque inutile.

Certains maîtres privilégient des options naturelles : terre de diatomée, graines de courge, huile de coco, carottes râpées. Si ces alternatives séduisent, leur efficacité reste incertaine, surtout face à une infestation avérée. Pour les chiots, les femelles gestantes ou les chiens fragilisés, les traitements vétérinaires restent la référence, leur efficacité étant prouvée et documentée.

Un protocole efficace repose toujours sur l’avis du vétérinaire : dosage, choix de la molécule, fréquence, association éventuelle avec un antiparasitaire externe. Un suivi rigoureux garantit une protection durable, pour l’animal comme pour son entourage. La vigilance de tous fait la différence : chaque vermifugation compte pour la santé collective.

Vermifuger son chien, c’est refuser à l’invisible le droit de s’installer. À chaque traitement, ce sont des risques qui s’éloignent, des frontières sanitaires qui se dressent, et tout un foyer qui respire plus sereinement.

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