Homme en jeans et coupe-vent ramasse déjection canine dans la rue

Ramasser les crottes de chien : pourquoi est-ce une obligation ?

28 novembre 2025

L’amende pour non-ramassage de déjections canines atteint 135 euros dans certaines communes françaises. Sur la voie publique, la réglementation ne tolère aucune exception, y compris pour les chiens de petite taille ou pour les espaces considérés comme “naturels”. Les arrêtés municipaux varient, mais la responsabilité du propriétaire reste engagée partout.

Des campagnes de sensibilisation visent à limiter les risques sanitaires et les nuisances pour les riverains. Face à la récurrence des infractions, plusieurs villes ont renforcé les contrôles et mis en place des équipements adaptés pour faciliter le respect de cette obligation.

Ramasser les crottes de chien : une question de respect et de vivre-ensemble

Dans la ville, chaque trottoir, chaque parc, chaque place conserve souvent la marque indélébile d’un oubli : la déjection canine. Ramasser les crottes de chien ne se limite pas à répondre à une règle, c’est une affaire de civisme, un geste qui construit la qualité de notre cadre de vie. Ce devoir incombe sans détour aux propriétaires de chiens. Leur attention au quotidien maintient la propreté des espaces publics et évite que le quartier ne devienne source de tensions ou de conflits inutiles.

Les raisons de ramasser ne manquent pas. Voici ce qui est en jeu :

  • Permettre à chacun de circuler dans des rues propres, sans avoir à zigzaguer entre les pièges.
  • Garantir que les enfants puissent jouer sur l’herbe et que les promeneurs profitent pleinement des bancs ou des jardins.
  • Contribuer à l’image du quartier et préserver des relations apaisées entre habitants, commerçants et promeneurs de chiens.

Respecter l’espace public, c’est donc choisir d’agir pour le bien-être collectif. À Paris, Lyon, Bordeaux et ailleurs, la multiplication des panneaux explicites et la présence de distributeurs de sacs témoignent d’un effort partagé, voulu par tous. Même dans les villages, la patience s’amenuise face à ceux qui esquivent cette règle. Ramasser les crottes, c’est participer pleinement à la vie commune et au respect du voisinage.

Que dit vraiment la loi sur les déjections canines ?

Impossible de faire l’impasse sur la législation. Les propriétaires de chiens doivent ramasser les déjections canines déposées sur la voie publique : la règle est claire, peu importe la commune. Le code de la santé publique classe l’abandon de crottes parmi les infractions. Selon l’article R632-1 du code pénal, une amende pour déjection canine peut grimper jusqu’à 135 euros, selon la ville et le contexte de l’infraction.

Dans les grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille, la rigueur est de mise : les municipalités multiplient les campagnes de rappel et les contrôles réguliers. Les agents municipaux, habilités à verbaliser, dressent des procès-verbaux sans hésitation. Ce n’est donc pas seulement une question de loi : ramasser les crottes, c’est aussi démontrer son engagement envers la communauté.

Les politiques varient d’une commune à l’autre, mais le principe demeure. Certaines villes distribuent gratuitement des sacs pour ramasser les déjections, d’autres préfèrent insister sur la prévention ou la sanction. Mais partout, la règle s’applique : le propriétaire doit veiller à ne rien laisser derrière lui. Les déjections animales sont considérées comme des déchets, et leur élimination participe au respect du cadre de vie partagé.

Pollution, maladies, nuisances : pourquoi il ne faut pas laisser traîner les crottes

Laisser une déjection canine sur un trottoir n’est pas un simple oubli. Les conséquences dépassent largement la gêne visuelle. La pollution des espaces publics par les crottes de chien soulève des enjeux sanitaires et environnementaux réels. Ce geste, souvent sous-estimé, expose les habitants à des risques qu’on préfère ignorer.

Les dangers pour la santé publique sont concrets :

  • Les parasites comme les vers, les œufs d’ascaris ou la giardia se transmettent facilement, surtout aux enfants qui jouent dans l’herbe ou sur les jeux publics.
  • Des bactéries pathogènes peuvent aussi se répandre, provoquant troubles digestifs ou infections de la peau.

Les crottes de chien ne s’arrêtent pas là : elles contaminent également les sols et les eaux pluviales. Lorsqu’elles se décomposent, elles libèrent des nutriments et des germes qui rejoignent les réseaux d’eaux usées. Cela perturbe la biodiversité urbaine et rend le travail des stations d’épuration plus complexe.

L’impact visuel compte aussi. Marcher dans une crotte reste une expérience redoutée par tout citadin. Les odeurs désagréables ajoutent à l’irritation. Ramasser les déjections, c’est donc agir pour la propreté, l’hygiène et la convivialité dans les lieux partagés.

Jeune femme en parkage ramasse déjection de son chien dans le parc

Des solutions simples pour rendre le ramassage facile et sans prise de tête

Les fabricants de sacs de ramassage l’ont bien compris : ils misent sur la praticité. Sacs fins ou épais, modèles biodégradables, versions parfumées ou renforcées, on trouve désormais de quoi équiper chaque promeneur. Il suffit d’en glisser quelques-uns dans une poche ou un sac pour éviter toute surprise au détour d’une promenade. De nombreuses municipalités installent des distributeurs de sacs à l’entrée des parcs et sur les axes fréquentés, afin que personne ne soit pris au dépourvu.

Pour s’assurer de ne jamais être pris au dépourvu, le mieux est d’anticiper. Dans certains quartiers, des bornes de propreté canine jalonnent les trottoirs. Elles combinent sacs et poubelles dédiées, pour que chacun puisse jeter les déjections sans salir les corbeilles classiques. Le geste est simple : retourner le sac sur la main, ramasser, fermer puis jeter. Répété chaque jour, il transforme durablement le visage de la ville.

Des accessoires pratiques existent aussi pour ceux qui rechignent encore : pinces ergonomiques, pelles compactes, kits lavables et faciles à ranger. Les collectivités ne lésinent pas sur les campagnes de sensibilisation et équipent les quartiers pour faciliter l’adoption de ces réflexes. À la clé ? Un quotidien plus agréable, où la présence d’un chien ne rime plus avec désagrément ni conflit.

À force de gestes simples et d’un peu de bonne volonté, la ville change de visage. La propreté urbaine n’est pas une utopie : elle commence au bout de la laisse.

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